Le partitionnement idéal

Ces derniers temps, pas mal de magazines proposent une distribution Linux sur leur CD-Rom. Je trouve que c'est une bonne chose de voir Linux se démocratiser et grignotter le marché détenu jusqu'à présent par Krosoft. Le problème c'est que dans les pages desdits magazines, on lit pas mal de conneries quand à l'installation et la configuration d'une distribution. La première qu'on lit généralement étant le partitionnement du disque dur. Je trouve quand même abérant de voir des types conseiller la création de deux partitions : la partition racine et une partition de swap. C'est effectivement le minimum requis pour pouvoir installer le système. Mais il faut savoir qu'au moindre plantage, au moindre reboot non voulu, les partitions ne seront pas démontées correctement, ce qui risque de causer pas mal de dégâts : soit vous ne pourrez plus, en tant que débutant, relancer le système, soit vous perdrez des données. La solution est simple. Créer plusieurs partitions distinctes au rôle bien précis. Pour ma part, je vous conseil une configuration de ce type :

Comme vous pouvez le constater, je dispose de cinq partitions pour les données ainsi que deux partitions swap de 127 Mo chacune. J'aurai très bien pu rajouter une partition /usr/local pour être encore plus tranquille dans le cas où l'envie me prendrait de changer de distribution (ce répertoire contient les programmes utilisateurs, ce qui vous permet de formater et de réinstaller un système sans avoir besoin de réinstaller tous vos programmes. On peut le comparer au /Program Files de Micro$oft). En regardant le shéma de plus près, vous verrez que mes données personnelles se trouvent dans le répertoire /home qui se trouve être lui même un second disque dur. J'ai choisi cette option pour une plus grande sécurité (et aussi parce que j'avais besoin de place :)

La partition racine contient le système de base. Cette partition pourrait très bien être en lecture seule, si elle ne contenait pas les fichiers de configuration, les seuls accès en écriture étant la modification de ces derniers. Pour avoir le moins de chances possible de planter le système il est conseiller de ne jamais laisser de progammes utilisateurs accéder à cette dernière. Ce qui nous ammene à la création d'une partition pour le répertoire temporaire : /tmp. Ce répertoire anodin est la majeure partie du temps source de problemes. Tous les programmes utilisateurs y accèdent. Il suffit que l'un d'eux ai la mauvaise idée de planter pour qu'il y ait tout un tas de problèmes dans ce répertoire. A séparer, donc, du reste du système.

Quelques commandes de base

Vu que tout le monde n'a pas l'air au courant, on formate un disque dur avec la commande mke2fs suivit de /dev/hdX dans le cas du disque lui même ou de /dev/hdX1 dans le cas de la première partition de ce disque. Bien entendu, vous remplacerez X par le disque de votre choix.

Pour faire le check d'un disque dur ou d'une partition, nous avons la commande e2fsck suivi du périphérique souhaité (/dev/hdX). Dans le même registre, vous pouvez rechercher les blocks defectueux avec la commande badblocks.

Tandis que pour changer la fréquence des tests et la défragmentation des partitions (le fameux "you have reach the maximal mounts count") vous devrez lancer l'utilitaire tune2fs. La fréquence peut être configurer en jours (d) semaines (w) mois (m) ou en pourcentage. Pour plus de précision, consultez la man page. Programmes que vous trouverez à l'adresse suivante : http://web.mit.edu/tytso/www/linux/e2fsprogs.html

Vous pouvez également redimentionner vos partitions grâce au programme ext2resize que vous pouvez récupérer à l'adresse suivante : http://www.dsv.nl/~buytenh/ext2resize/

Voilà, j'espère que vous aurez trouvé cet article intéressant. Toutes remarques ou précisions sont les bienvenues.

Okki, le 1 août 99
okki@wanadoo.fr

Pour tous ceux que l'utilisation de DiskDrake effraye ou celle de Partition Magic (commercial) rebute, il existe un logiciel libre de partition non destructive : fips. Cependant, la documentation jusqu'alors disponible en anglais et japonais pouvait en bloquer certains. Une traduction française est en ligne depuis fin 1999. L'adresse ? http://www.fips.fr.st